Le soir de leur couronnement est resté gravé dans leur mémoire. Pour MYTF1News, Sylvie, Alexandra, Chloé, Malika, Laury, Delphine et Marine reviennent sur cette nuit qui a changé leur vie.
Sylvie Tellier, Miss France 2002
« Je me rappelle tous les moments de mon élection, c’est gravé à vie. Celui qui m’a le plus marquée, je dirais plus choquée, c’est le moment du couronnement. Quand j’ai participé au concours Miss France, ce que je voulais, c’était être dans les douze. Je voulais aller au milieu de l’émission, être appelée par Jean-Pierre Foucault mais à aucun moment vous vous dites « je vais être Miss France ». J’étais un peu atypique sur les critères : je n’étais pas dans les plus grandes, j’étais assez âgée, j’avais un parcours universitaire un peu différent. On était dans les années 2000, la vie était un peu différente et lorsqu’on a appelé mon nom, j’ai été vraiment choquée et je pense que ça se voit sur ma tête. A l’époque on n’était pas préparé, on ne nous expliquait pas ce qu’était le fait d’être Miss France. Aujourd’hui, on leur explique pendant un mois. A mon époque, je me suis dit « Mon dieu, qu’est-ce qu’il m’arrive, où je vais ? » Donc choquée, un peu effrayée et au final ravie parce que ça change une vie. »
Delphine Wespiser, Miss France 2012
« J’ai l’impression que ce soir de décembre à Brest 2011 n’a duré qu’une heure. Tout est allé si vite : vers 20h, j’envoie un dernier message à ma famille, à mes amis. On est tellement dans un autre monde, et on sait que quoi qu’il arrive ça ne sera plus jamais pareil. Ce sont des messages où l’on cherche du soutien, de l’énergie avant « l’événement de notre vie ». Mais ce n’est pas suffisant. Le stress accumulé des derniers jours me fait craquer et même si mon maquillage vient d’être terminé, je pleure à grosses larmes pour évacuer ce trop-plein d’émotion. Avant le lever du rideau, nous sommes sur la scène avec notre costume, une grande capuche qui recouvre notre visage et cache mon sourire tremblant. Lorsque j’entends crier » 3, 2, 1, c’est parti! » et que vient le jingle d’Endemol puis la chanson mythique de Miss France, c’est là que je réalise la chance que j’ai, d’être là. C’était vraiment incroyable !
Après le premier passage, je me suis vite sentie à l’aise et je me suis vraiment amusée ! En rentrant dans ma chambre, je me suis regardé dans le miroir alors que je n’en avais pas eu l’occasion avant, tout le monde m’avait vue … sauf moi ! Je ne savais pas à quoi je ressemblais avec cette écharpe et cette couronne qui étaient à présent pour moi. C’était vraiment magique ! Ensuite, le téléphone qui vibre toutes les cinq secondes, des messages de félicitations jusqu’au petit matin, la fierté des gens, de ma famille, de mon entourage… Je me souviens aussi que lorsque j’ai décidé de dormir, je me suis démaquillée et j’ai ôté le chignon que les coiffeurs m’avaient fait. Je n’aurais jamais pensé qu’il était possible de mettre tellement de pinces dans les cheveux. Il devait y en avoir au moins 200 ! J’ai passé une demi-heure à tout retirer. Le changement et les découvertes, je n’en étais qu’au début. »
Marine Lorphelin, Miss France 2013
« Je sais qu’on a beaucoup parlé du fameux baiser qu’Alain Delon m’a donné dans le cou mais sur le moment, je ne m’en suis absolument pas rendu compte. Après avoir pleuré, je me rappelle avoir pensé à ma famille, à ma grand-mère décédée et à mes proches dans la salle. J’avais hâte de les revoir après un mois passé loin d’eux mais surtout j’avais très peur de la réaction de ma maman. J’ai eu peur qu’elle ait eu une attaque ! J’ai retrouvé mes parents, ma sœur et mon frère à la séance photo. Ils étaient complètement sous le choc mais très fiers. Ma sœur m’a fait beaucoup rire en me disant : « Tu as gagné le voyage et la voiture ! » Je souhaite beaucoup de bonheur à la future Miss, nous serons là pour l’accueillir. »