Iris Mittenaere, Miss France 2016 : « Je crois aux étoiles »
Décembre 2015, 23 heures 30, dans le Zénith de Lille se déroule bien plus que l’élection d’une nouvelle Miss France. La ravissante Iris Mittenaere, 23 ans, en cinquième année d’école dentaire, cale sur sa tête la couronne dont elle vient d’hériter en retenant ses larmes. Dans la salle, un petit miracle se joue malgré elle.
Ses deux parents divorcés depuis plus de 20 ans se retrouvent pour la première fois au même endroit. Deux familles séparées, qui ce soir là, n’en font plus qu’une pour célébrer la victoire de leur fille. « Tout le monde s’est regroupé autour de moi comme un aimant » se souvient émue, Iris en cherchant un kleenex. « Je pensais rester froid devant ce spectacle, se souvient Yves son papa, mais à la proclamation des résultats, j’étais ivre de joie ». Emportée par l’élan du concours et la grâce de Noël, les deux clans se sont retrouvés, quelques jours plus tard, autour du même sapin pour les fêtes.
La réunion des familles désunies un happy-end inespéré, même par Endemol, la société qui produit les miss. A adjoindre à liste des multiples cadeaux du trousseau : bijoux, voiture, voyages, produits de beauté en tous genres, coiffeurs, vêtements…. Profitant d’un de ses voyages en France profonde pour l’élection des impétrantes locales, Iris a quitté sa région des Hauts-de-France pour rejoindre le foyer de son père, en Occitanie.
« Je souffrais de ne voir mes enfants que pour les vacances » souligne son père, 54 ans. Ce professeur d’histoire-géographie installé à Villelongue-de-la-Salanque, près de Collioure y a refait sa vie. Yves l’enseignant discret se souvient du jour où il a dû annoncer à ses élèves qu’il était « le père de la nouvelle miss France. Après, je n’ai jamais regardé la presse ou quoique ce soit qui parle d’elle, cela me stressait trop ». Et Manon, quinze ans, sa demi sœur comment a t-elle vécue cette plongée dans la lumière ? « Cela l’a sans doute impactée plus fortement que papa reprend Iris mais, elle est équilibrée, elle a su gérer ». Sur le port de Collioure lors d’une séance photo en famille pour Paris Match, Yves découvre les manifestations que la notoriété de sa fille suscitent « C’est bizarre, un peu désagréable même, les gens s’attroupent autour de nous, réclamant des selfies. J’ai naturellement envie de protéger ma fille, mais Iris est à l’aise, elle assume totalement son statut de femme connue et aimée du public ».
Après son élection, elle se souvient qu’elle a dû tout l’apprendre ce fameux statut « C’était éprouvant car on ne maîtrise rien, tout était nouveau même le regard que « Mamet », ma grand-mère portait sur moi. Quand je suis revenue la première fois chez elle, elle s’est écriée : dire que j’ai Miss France à la maison ! J’ai répondu mais Mamet c’est moi ! Personne ne sait quelle solitude on éprouve, au début, comme si on vous avait débarquée sur une planète inconnue ». Une fois passée la période d’acclimatation Iris reconnaît que tout ce qu’elle a reçu était au-delà du positif. « J’ai rencontré des gens formidables, fait des voyages inoubliables, je garde un coup de cœur pour celui que nous avons fait en Côte d’Ivoire, à l’invitation de l’épouse du Président Alassane Ouattara pour son association Children of Africa, avec notamment Catherine Deneuve. Redonner un peu de tout ce que j’ai reçu est très important pour moi. Je voudrais m’investir aussi, en France, concernant la santé bucco-dentaire des enfants. Tout ce qui est prévention est essentiel, je veux me servir de ma notoriété pour faire progresser les choses ». Pour Iris, tout dans la vie est une question de destin « Je vois des signes partout, et donc, tout ce qui m’arrive est souvent une évidence ».
Cette vigilance aux choses qui l’entoure lui a permis souvent de saisir la chance qui passait. On lui demande si elle a une spiritualité « Je crois à l’univers, aux étoiles, parfois je leurs demande de m’aider ». Et même si l’histoire d’amour qu’elle vivait a pris fin sous le poids de ses responsabilités de miss France, pour elle, il est toujours d’actualité d’avoir, un jour, un mari et trois enfants « Mais pas tout de suite, je dois d’abord terminer mes études ». Dans l’immédiat, elle part avec les miss du cru 2017 préparer la prochaine élection où elle rendra sa couronne, le 17 décembre prochain. Début, janvier, elle représentera la France au concours de Miss Univers, un dernier tour de piste avant de retrouver les bancs de la fac pour terminer son cursus.
Source : Paris-Match